CETA : 300 signataires ignorés par la députée Tanguy ! CETA se demander si.. (à compléter par le lecteur)

Samedi 28 avril une délégation du Collectif Stop Tafta-Ceta du pays bigouden est allée remettre la pétition dont nous parlons dans l’article précédent à la députée Liliane Tanguy.

Notre délégation avait reçu le soutien des syndicats CGT et FSU, et des organisations politiques Front de Gauche, PCF, Ensemble!, Nouvelle Donne.

La députée était absente. Sa permanence était fermée. Mme Tanguy n’avait pas jugé utile de nous en avertir, de même que pendant 2 mois elle n’avait pas trouvé le temps de répondre à notre demande de rendez-vous (du 17 février). Nous avons donc déposé les pétitions – près de 300 signatures – dans sa boite à lettres, avec un petit message visuel pour l’avertir de notre passage.

C’est une curieuse conception de son rôle d’élue. Nous pensions naïvement qu’une députée était élue pour défendre les intérêts des citoyens de sa circonscription et pour dialoguer avec eux sur les problèmes qui les concernent. Ce n’est visiblement pas la conception des élus macroniens pour lesquels le rôle est uniquement d’appuyer sur un bouton à chaque fois que leur maître le leur demande.
Il est à noter que dans sa circulaire électorale de 2017 Mme Tanguy promettait « Exemplarité, proximité… renouveau démocratique… »

Notre exigence d’un référendum sur le CETA est justement pour provoquer une discussion au sein de la population sur ce sujet d’une importance lourde de conséquences.

La ratification du CETA, traité de libre échange entre l’Union européenne et le Canada, ne doit pas se faire en catimini comme le sont actuellement tous les sujets : loi travail, loi asile, réforme de la SNCF, CSG, etc.. en fait décidés par le seul gouvernement et validés automatiquement par sa majorité obéissante, ou même parfois sans son avis grâce à des « ordonnances »…

Les traités de libre échange

ALENA : entre USA, Canada, Mexique

TAFTA : entre USA, UE

CETA : entre Canada, UE

JEFTA : entre Japon, UE

TISA : accord sur les Services

Ils ont pour but de faire disparaître tout ce qui peut faire obstacle à la libre circulation des marchandises, des capitaux et des services.

Il s’agit donc de s’affranchir des normes et règles imposées par les différents États pour protéger leur population.

Donc de donner les pleins pouvoirs aux multinationales. (Déjà les accords de l’ALENA ont des effets désastreux).

Contre le TAFTA il y a eu une grande mobilisation internationale (3,5 millions de signatures en UE, de nombreuses collectivités déclarées horsTafta) qui a permis de le mettre en mauvaise posture.

Le CETA est le cheval de Troie pour contourner l’échec du TAFTA.

MENACES sur

–         Agriculture et pêche (porc canadien, homard breton et coquille St Jacques cf Ouest France avril 2017)

–         Alimentation ( normes très différentes)

–         Santé (différences entre les réglementations : hormones, antibiotiques, OGM, chlore,..)

–         Environnement / Climat (régulation des normes vers le bas – exemple du gaz de schiste canadien et des industries polluantes)

–         Démocratie (justice privatisée avec des tribunaux d’arbitrage – Opacité des négociations – Concurrence déloyale entre travailleurs)

–         Services publics (vers une privatisation sans retour – si argent public pour santé ou enseignement, le même montant serait accordé à tout établissement privé exerçant la même activité – Impossible de retour en gestion publique pour un service privatisé). Offensive des fonds de pension pour les retraites, attaques contre le système de Sécurité Sociale..

La ratification du CETA est prévue courant 2018, il y a donc urgence. Et notre demande d’un débat public, qui serait provoqué par un référendum, est donc complétement d’actualité.

Un petit rappel historique

Dans les années 80 la théorie du libéralisme (laisser faire et cela se régulera tout seul.., c’est l’histoire du renard et du poulailler) a été mise en pratique aux USA avec Reagan et en Grande Bretagne avec Thatcher. Il s’agissait de libéraliser les échanges en cassant les différentes réglementations des États. Vers 1990, avec la création de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) l’objectif est de créer un gigantesque marché capitaliste mondial avec l’AGCS (Accord Général sur le Commerce et les Services). Cette tentative n’ayant pas pu aboutir en raison des résistances de beaucoup d’États, les multinationales, leurs lobbies, et les politiques à leurs services se sont tournés vers une multitudes d’accords bilatéraux, entre États ou entre continents. Il s’agit pour eux d’obtenir des traités distincts, avec toujours le même but : pas d’obstacle au libre échange des marchandises et des capitaux, c’est à dire laisser faire les plus puissants, donc les multinationales (Monsanto, Philip Moris, Veolia, Trusts pharmaceutiques, etc..). Rien de ce qui peut rapporter ne doit leur échapper, y compris la santé, l’éducation, les biens communs comme l’eau et l’énergie. Pour couronner le tout, afin d’éviter une plainte d’un État, une justice privée est prévue, des « tribunaux d’arbitrages » au dessus des lois des États !

L’article du Télégramme du 29 avril 2018

photo Le Télégramme

Des membres du collectif Stop Tafta-Ceta, avec le soutien et la présence de représentants de la FSU, le FDG, le PCF et Ensemble, du Pays bigouden, se sont présentés samedi devant la permanence de Liliane Tanguy, députée, afin de lui remettre une pétition locale signée par près de 300 personnes. « Nous demandons que les parlementaires interviennent pour la tenue d’un référendum national de ratification du Ceta, le Traité de libre-échange avec le Canada. Pour la deuxième fois, nous n’avons pas pu être reçus par la députée. Le 17 février déjà, notre demande de rendez-vous n’a reçu aucune réponse en retour. Nous ressentons une grande amertume et beaucoup de déception de ne pouvoir exprimer nos vives inquiétudes concernant le Ceta. Nous aurions espéré échanger, attirer l’attention de la députée sur nos inquiétudes, entendre les positions de l’Assemblée et les premiers résultats des contrôles qui ont été mis en place depuis sa mise en oeuvre », indiquent les membres du collectif.
© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/stop-tafta-ceta-depot-d-une-petition-29-04-2018-11943638.php#CLey4QkHf5qmDUOD.99

Idem avec le sénateur !

Ils sont élus pour qui ? Pour faire quoi ? Pour défendre quoi ? Comment peuvent-ils refuser de discuter d’un problème d’une importance considérable pour notre avenir ?

Article du journal Le Télégramme le 2 mai 2018

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Les membres du collectif stop Tafta-Ceta se sont présentés à la mairie, lundi, pour remettre une pétition au sénateur Michel Canévet.

Après avoir essayé de rencontrer sans succès la députée Liliana Tanguy, samedi, à sa permanence de Pont-l’Abbé, des membres du collectif Stop Tafta-Ceta du Pays bigouden ont entrepris de remettre la même pétition locale de 300 signatures au sénateur Michel Canévet, lundi matin, à la mairie de Plonéour-Lanvern. Le collectif demande à ce que les parlementaires interviennent auprès du gouvernement pour la tenue d’un référendum national sur la ratification du Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement, qui est un traité international de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada). Le collectif craint « des risques importants pour de nombreux aspects de notre vie : climat, emploi, services publics, démocratie, agriculture, environnement, santé, alimentation, culture ». Avec le soutien de la FSU, de la CGT, du Front de gauche, du PCF, d’Ensemble et de la Nouvelle donne, le collectif avait demandé à rencontrer le sénateur par deux fois, « sans réponse de sa part », selon eux. Michel Canévet n’étant pas présent, la pétition a été remise à la mairie.
© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/finistere/ploneour-lanvern/collectif-stop-tafta-ceta-un-referendum-02-05-2018-11945997.php#XvjXHw8dwjB1B35d.99


Un quatre pages du collectif national Stop TAFTA CETA , à lire et à partager abondamment !

pour le télécharger cliquer sur le lien ci-dessus, pour en voir un aperçu consulter les images ci-dessous

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