Le traité de libre-échange avec le Canada, ce que l’on appelle le CETA, est donc entré en application le jeudi 21 septembre. Il montre de manière éloquente que les États se sont laissés dessaisir de leur souveraineté et qu’un nouveau droit, indépendant du droit de ces mêmes États et non soumis à un quelconque contrôle démocratique, est en train de s’imposer.
Il faut engager une campagne pour demander un referendum sur la ratification du CETA.
D’autres traités du même ordre sont prévisibles avant la fin de l’année (notamment celui avec le Japon), qui prévoient l’harmonisation des normes par les multinationales au détriment des États, la libéralisation des investissements et des marchés publics. Les multinationales ont mis en place des outils pour défendre le pouvoir qu’elles ont acquis sur l’économie mondiale et s’assurer qu’il ne puisse y avoir de retour en arrière. Pour ce faire, les gouvernements des membres de l’UE et la CE accélèrent ce processus. Il n’y a pas de temps à perdre, il faut remobiliser et globaliser les luttes à venir.